Père Antoine Dieuzayde - Arch. fr.de la Compagnie de Jésus, Camp de Barège, 5FRO.
Père Antoine Dieuzayde - Arch. fr.de la Compagnie de Jésus, Camp de Barège, 5FRO.

Père Antoine Dieuzayde (1877-1958) 

Il est à Bordeaux le principal animateur des mouvements de jeunesses girondines, autour de l’Association catholique de la jeunesse française (ACJF). En avril 1919, il fonde le Secrétariat social qui développe des activités culturelles et familiales. Pour continuer le dialogue avec les jeunes pendant les congés d’été, il imagine et crée le camp Bernard Rollot. En 1923, le Cercle Marie Gimet  s’ouvre aux lycéennes. En 1929, dans le foyer Henri Bazire , ouvert de 7 h à 23 heures, les jeunes poursuivent le dialogue sur la société, l’économie, la culture et la foi. Engagé politiquement, il combat l’Action française.

Il est surnommé « jésuite rouge" par ses détracteurs, "vieux zèbre" par ses amis et le père Robert Pinsdez le considérait comme un prophète.

Photos d'Antoine Dieuzayde

Un roman sur le Camp Bernard Rollot écrit en 1934

Jean Balde (au centre) en vacances au chalet
Jean Balde (au centre) en vacances au chalet- Barèges, revue trimestrielle, 1934

 

Jean Balde (1885-1938), écrivaine française, est une amie du Père Antoine Dieuzayde, qu’elle a rencontré en 1915. Elle a séjourné au Camp.

En 1934 elle publie un roman "La Maison Marbuzet" qui décrit la vie de jeunes en montagne avec un père jésuite.

Jean Balde , La Maison Marbuzet, Plon, 1934,.

 

« Curieuse figure que ce jésuite ! Au camp, on l'appelait le Père. C’était un prêtre au visage fin, de mise négligée. L'expression de sa physionomie se concentrait donc ses larges yeux bruns chargés de flamme... sur le plateau sauvage, il occupait une tente un peu à l'écart, une “canadienne”. Il sonnait la cloche de la messe, lui-même avait bâti, au pied de la croix, une chapelle en planches presque comme l'étable de Bethléem. Le dimanche, les patres venaient à la messe, comme se mêlèrent jadis, au seuil de la crèche, les bergers et les mages, les étudiants et les jeunes professeurs »

 

 

Conférences, revues, rencontres rythment la vie du camp

Extrait du roman "la Maison Barbuzet"

 

 « Sur le plateau parsemé de rochers, assis où couchés sur l'herbe rase, les campeurs restaient des journées entières à fumer et à discuter. Politique, religion, questions sociales était débattue avec ardeur. Il y avait les philosophes, comme le grand Gilnot, accablé de lauriers universitaires.Il était, disait le père Depardieu, l'espoir de la philo. Le jésuite, animateur de cette jeunesse, et fier de ce pupille l'appelait” le jeune maître” et venait souvent s'asseoir dans son cercle. Comme jadis sous les chênes bretons de Lamennais, on faisait, ces jours-là, de la théologie en plein air."