"Le recrutement avait été difficile. Les parents n'osaient risquer leurs enfants dans cette aventure. À force d'éloquence, nous parvînmes à recruter une cinquantaine de campeurs. Mais des campeurs hésitants, très impressionnés.  L’arrivée au Lienz fut un premier choc. Le temps était brumeux. Pour comble de malheur, nous n'atteignîmes le plateau que le soir assez tard. Nous ne savions pas comment monter des tentes. Tous étaient là, figés, atterrés, très décidés à reprendre le train.  Mais le premier qui, au petit matin, sortit de la tente réveilla les autres par un cri de fol enthousiasme.  Le plus beau spectacle qu'ils aient vu sur terre : un ciel prodigieusement bleu, le Néouvielle étincelant de neige, des forêts épaisses, un gazon épais, et des fleurs partout. "

 



 « 25 juillet 1922 », Barèges : revue trimestrielle, 1946, N° 46, p 3.

 

Les photographies proviennent des Archives de la Compagnie de Jésus (Vanves)